En attendant la soirée de gala

Voici  une courte présentation du groupe qui animera votre soirée du 3 juin

Depuis 11 ans Latcho Divès arpente les clubs et les salles de concerts. La musique est là, volatile, le temps de retrouvailles, d’une nuit à jouer comme si c’était la dernière. C’est l’histoire de fous de Django, mais aussi d’une rencontre entre un manouche et de deux gadjé. Le premier est tombé dans la marmite quand il était petit, les deux autres sont tout simplement tombés accroc à la potion. L’histoire a commencé en Limousin, puis passée par Paris, Bucarest, New York, pour se retrouver finalement en terre natale, et rejouer ensemble comme si l’on ne s’était jamais quitté. Trio jeune et détonnant, que ce soit sur des tempos rapides, des valses ou bien encore des ballades, on ne décroche pas, car l’engagement est profond, l’énergie endiablée, la sensibilité émouvante et la complicité essentielle.

LATCHO DIVES PHOTO GROUPE

© Photo : Éric Bloch

Table ronde 7 du 4 juin 14h15 : Contribution de Sabine Coudret (Syndicat d’agglomération nouvelle de Sénart), Jean-Pierre Deltour ( Centre de gestion du Var), adrien Fernique (Ville et communauté urbaine de Strasbourg) et Coline Vialle (Brest métropole Océane)

Regards croisés sur l’archiviste numérique : entre rupture et continuité 

S.Coudret

S.Coudret

Adrien Fernique

Adrien Fernique

Coline Vialle

C.Vialle

 

Le groupe Am@e

(Archives municipales, archivage électronique) propose un dialogue à plusieurs voix autour des missions et du positionnement dans la collectivité de l’archiviste numérique.

Sans bouleverser les fondements théoriques du métier, les caractéristiques techniques de l’information numérique imposent des pratiques nouvelles : agir dès l’élaboration du processus de création de l’information (élaboration de procédures, choix et paramétrage des outils), s’impliquer dans la gestion de projets, la gestion des risques.

Pour exercer ces nouvelles prérogatives, il est indispensable de mettre en place des actions de communication en direction des dirigeants mais également de l’ensemble des autres agents de la collectivité.

Nous nous intéresserons à la manière dont ces activités s’intègrent dans l’exercice du métier d’archiviste communal et intercommunal à travers plusieurs retours d’expériences. »

 

Table ronde 6 du 4 juin 11h15 : Contribution de Wilfrid Faucher (Service géomatique de la Ville de Limoges)

La géomatique comme outil de valorisation et de protection des archives

 Qu’est-ce que la géomatique ?

L’outil géomatique est entré de manière démocratique dans les collectivités françaises. Précédemment outil technique à l’usage de quelques projets urbains ou routiers, ce grand frère du dessin assisté par ordinateur Autocad offre de nouveaux usages variés et couvrant tous les domaines d’interventions de la collectivité.

Il s’agit d’afficher, de croiser, d’interroger, d’intersecter des données à caractère spatial dans le but de produire cartes, diagrammes, statistiques à des fins d’aide à la décision, de communication ou de gestion.

Voici une définition du monde de la géomatique. Pour cela, des données géographiques sont nécessaires comme les bâtiments, les rues, les équipements publics, les propriétés foncières, les arbres sur le domaine public, les réseaux divers, les photos aériennes, etc… Des logiciels et compétences particuliers sont nécessaires à la production de données et de cartes.

 Les usages

En revanche, les technologies actuelles permettent une diffusion au plus grand nombre grâce au Web. Et surtout, dans une collectivité telle une commune les usages sont très larges. En effet, il est possible de matérialiser les flux d’élèves dans les écoles en fonction de leurs adresses, de mettre en évidence les secteurs urbanisés, de représenter le trafic routier, de comptabiliser la population sur un périmètre délimité, etc… il est également possible d’alimenter des cartes historiques. En cette période du centenaire de la grande guerre de 14, les outils géomatiques ont permis à la ville de Limoges de retracer le parcours d’un poilu de la région lors de son itinéraire dans le nord-est de la France de 1915 à 1919.

Dans ce contexte, qu’est-ce que la géomatique peut apporter au domaine des archives d’une collectivité ? Diffusion au plus grand nombre et protection des documents originaux.

Diffusion d’archives au plus grand nombre

Le numérique a cette force de toucher un public bien plus large. Le Web permet une diffusion au sein de la collectivité grâce à un portail Intranet donnant accès aux plans anciens. Une traversée dans l’histoire de la cité se fait en quelques clics de souris, passant des plans de la ville au 18è siècle à ceux du cadastre napoléonien ou de la cité fin 19è siècle à l’heure des percées haussmanniennes.

Capture illustrations Wilfrid Faucher

Protection des documents originaux

L’importance de documents anciens tient à leur fragilité et à leur unicité. Si nous devions perdre certains plans originaux de la cité, c’est une part de son histoire qui serait amputée. Alors, la géomatique peut apporter une part de protection. En dématérialisant les plans anciens de la ville, comme pour l’ensemble des archives publiques, leur accès s’en trouve révolutionné. L’original est maintenu protégé alors que son contenu circule plus largement.

On peut imaginer un accès interne à l’organisation, mais les technologies géomatiques peuvent permettre un accès grand public et permettre à des historiens, chercheurs, étudiants, grand public, professionnels de chercher des fonds et les consulter. Bien entendu, les règles de confidentialité et règles d’accès perdurent. La technologie est au service du métier, et non l’inverse !

 

 

Table ronde 4 du 3 juin 11h30 : Contribution de Julien Benedetti (Archives de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur)

L’archiviste au coeur de l’institution

Capture J Benedetti

Julien Benedetti

Pendant longtemps l’archiviste a été vu comme un érudit, gardien d’un patrimoine et d’une mémoire commune. Les formations initiales d’historien confirmaient d’ailleurs ce positionnement d’archiviste-chercheur.

Aujourd’hui, et notamment avec l’avènement de la production numérique, l’archiviste intervient plus en amont, se situant au coeur de la production documentaire et de son organisation. Les attentes envers les services d’archives ont beaucoup évolué ces dernières années. Les services producteurs sont plus en demande d’un rôle de conseil dans la gestion courante et quotidienne de leur production de données et d’informations.

Les services d’archives sont devenus des services ressources pour l’ensemble de leur organisation. Leurs fonctions sont plus variées qu’auparavant. L’archiviste peut intervenir en tant qu’auditeur sur les modes de production et même la qualité de la production. Il se trouve aussi en position d’expert (création de tableaux de gestion, plans de classement, plans de nommage, interventions dans le choix ou les paramétrages des logiciels métiers ou des plateformes de télétransmission, etc. Le haut niveau de technicité dans la gestion documentaire des archivistes est essentiel au fonctionnement des organisations. Continuer la lecture

Table ronde 6 du 4 juin 10h45 : Contribution de Christelle Bruant (Archives municipales d’Orléans)

 « Chercher autrement dans les fonds numérisés : contributions du public et rôle de l’archiviste »

La mise en ligne de documents numérisés a constitué une « révolution » pour la communication des archives et des documents patrimoniaux en général. Elle est synonyme d’un accès illimité pour le plus grand nombre, sans contrainte temporelle ni géographique.

Désormais, l’archiviste qui met des fonds en ligne ne se pose plus seulement des questions techniques sur la production et la diffusion d’images numériques. La question est de savoir comment valoriser les informations contenues dans les documents et finalement de savoir quelles possibilités de recherche offrir. Dans une certaine mesure, l’indexation des données peut, par exemple, être prévue dans le cadre de la prestation  de numérisation. Le choix peut être également de compter sur la motivation du public et ainsi, lui proposer des moyens qui lui permettent de réaliser lui-même les instruments de ses futures recherches et de celles d’autrui.

Depuis 2012, les Archives municipales ouvrent progressivement leurs fonds numérisés à l’annotation collaborative (actes d’engagement volontaires, recensement de population, procès-verbaux de délibération). En 2014, la recherche au cœur des archives numérisées de la famille Soudé est devenue possible grâce au travail et aux idées de bénévoles. Pourquoi et comment faire participer le public ? Quels résultats ? Quelles limites ?

 

Table ronde 5 du 4 juin 09h45 : Contribution d’Elodie Belkorchia ( Archives municipales d’Aubervilliers)

Valorisation des fonds, une mutation dans le temps long

Depuis plus de 30 ans, la loi de juillet 1983 (n°83-663) ajoute à l’obligation de conservation, celle de « mise en valeur ».  Quelle réalité se cache derrière cette notion de mise en valeur ? Une réalité archivistique riche et plurielle qui gagnerait à être plus visible. En 2010, les services d’archives communaux et intercommunaux réalisent 300 expositions et accueillent 165 000 visiteurs dont 23 120 scolaires, collaborent avec des artistes dans le cadre de résidences, de lectures d’archives… Continuer la lecture

Table ronde 5 du 4 juin 9h15 : Contribution de Daniel Odon-Hurel (président de l’Association et directeur de recherches au CNRS), Anne Gérardot (secrétaire de la revue Archives en Limousin et directrice adjointe des Archives départementales de la Haute-Vienne), Anne Massoni (co-directrice de publication et maître de conférence à l’université de Limoges)

La recherche historique et l’exploitation des fonds d’Archives : la plus value d’une société savante en Limousin

Présentation de la revue Archives en Limousin, collectif régional d’historiens, archivistes et universitaires

– « Le rôle d’Archives en Limousin en tant que revue de liaison et de transmission » par Anne MASSONI maître de conférences en histoire médiévale, de par ses responsabilités en terme d’enseignement et de recherche  sur Limoges et de coredactrice en chef de la revue.

– « l’engagement d’une archiviste dans l’association Archives en Limousin » , le regard des  archivistes sur la revue (constats, richesses,  insuffisances, nouvelles pistes…) par Anne GERARDOT, directrice-adjointe des Archives départementales de la Haute Vienne

– « la construction permanente d’un  lien entre la diversité des situations archivistiques et l’évolution  de la recherche ; la nécessité absolue de l’archive pour  l’historien et son métier» par Daniel ODON-HUREL, président d’Archives en Limousin. Emergence de nouveaux sujets de recherches pour les étudiants, enjeux de numérisation de fonds, dialogue et échanges entre services d’archives d’une même région, département, ville..

Rappel concernant Archives en Limousin :

Création et missions

L’association fut créée à l’automne de 1991, à l’initiative de la directrice des archives départementales de la Haute-Vienne Mme Marie-Paule Arnauld, et avec la collaboration des responsables des autres services publics d’archives de la région Limousin (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne).

L’objectif fut d’emblée de « faire connaître et mettre en valeur les ressources conservées par les services d’archives publics, ou éventuellement par les détenteurs d’archives privés (…), notamment par le biais de la publication d’un bulletin d’information » (article 2 des statuts )

Activités

Les sources d’archives ne peuvent prendre leur pleine valeur historique que si elles sont identifiées, rendues accessibles au public mais aussi exploitées par les chercheurs. Toutes les activités de l’association s’appuient sur ce lien fondamental entre ressource documentaire, recherche et diffusion du savoir ; ce lien est concrétisé aussi par la composition du conseil d’administration associant des archivistes et autres agents des services d’archives, des enseignants et des chercheur. Le site internet  invite à découvrir les diverses activités mais surtout la revue qui est le coeur de l’ensemble du travail associatif

Publications

Annoncée dans les statuts comme l’activité fondamentale de l’association, la revue paraît au rythme de deux numéros par an depuis 1992. Chaque numéro s’ouvre sur une page d’actualité dans les services publics d’archives de la région : états des classements achevés et des instruments de recherche mis à disposition, de l’avancement du microfilmage ou de la numérisation, annonce des expositions en cours et des dernières publications, informations sur la vie des services.

Le premier numérobimestriel, paraissant en septembre, s’articule autour d’un thème (le sport, l’eau, les cartes accessibles et de la bibliographie, des présentations d’organismes producteurs ou gestionnaires d’archives, des articles de méthodologie.

Les derniers thèmes publiés :  les femmes en Limousin, La grande Guerre acteurs et monuments et la musique en Limousin.

Le second numéro qui sort vers la fin de l’année, est constitué de mélanges : présentation de mémoires universitaires par leurs auteurs, travaux de recherches récents, réalisés à partir de sources conservées en Limousin ou bien de sources concernant le Limousin mais conservées hors de ses frontières.

Table ronde 5 du 4 juin Contribution de Brigitte Guigueno (Service interministériel des Archives de France)

B_Guigeno blogLe public des archives et ses contrastes, au crible de plusieurs enquêtes

 

 Depuis le rapport sur la politique des publics (2012) jusqu’aux interviews du public des activités culturelles (fin 2014), en passant par l’étude quantitative auprès des lecteurs, des internautes et des visiteurs des journées européennes du patrimoine (fin 2013-début 2014), le Service interministériel des archives de France a voulu appréhender le plus largement possible la question des publics en cernant mieux leur profil, leur pratiques et leurs attentes mais aussi analyser les positionnements des services d’archives face à ces publics multiformes dans un contexte fortement évolutif.

Nous aborderons essentiellement la triple quantitative en examinant tant les caractéristiques spécifiques des différents publics que leurs caractéristiques communes (profil plutôt âgé, masculin, d’ancrage populaire, avec des pratiques internet soutenues) ; il s’agira aussi de repérer l’existence de pratiques croisées entre fréquentation physique en salle, connexion en ligne et participation aux activités culturelles.

L’intégration de cette enquête dans le programme « À l’écoute des visiteurs » – piloté par le Département de la politique des publics (Direction générale des patrimoines) – permettra enfin des comparaisons avec les autres publics des patrimoines (musées, monuments nationaux, villes et pays d’art et d’histoire) sur les aspects sociodémographiques, le rapport à la culture et les indices de satisfaction de la visite.

Table ronde 3 du 3 juin 10h00 : Contribution de Katell AUGUIE et Julien BENEDETTI

L’archiviste dans la fonction publique territoriale : souplesse et blocages d’une filière

La filière culturelle de la fonction publique territoriale, après vingt-quatre années d’existence, apparait comme le cadre de référence pour l’exercice du métier d’archiviste, avec une cohérence qu’on ne retrouve pas dans les autres fonctions publiques. Sa souplesse a permis de faire place aux nouvelles missions et aux parcours de formation variés d’une profession qui s’étoffe et est de plus en plus en phase avec les besoins des collectivités.

Néanmoins, des blocages persistent et certains problèmes sont apparus ces dernières années. Outre des évolutions de carrière difficiles et toujours moins avantageuses que celles des archivistes de l’État, c’est surtout le recrutement qui connait une véritable crise. Crise non pas des vocations ni même des besoins des employeurs, puisque les jeunes diplômés sont toujours plus nombreux et les offres d’emplois encore importantes ; mais surtout crise du recrutement par concours. Dans un cadre législatif contraint, nous disposons pourtant de quelques leviers pour améliorer l’attractivité de la profession et faciliter l’insertion et le recrutement durable de nouveaux archivistes.

Table ronde 3 du 3 juin 09h00 : contribution de Benoît Jullien (Archives départementales de la Vienne) et Fabrice Vigier (Université de Poitiers)

Une formation souple et originale ? Le diplôme universitaire « Archives et métiers des archives » de l’université de Poitiers

Ouvert à la rentrée universitaire 2008, le diplôme universitaire « Archives et métiers des archives » est le fruit d’un partenariat entre l’université de Poitiers et les Archives départementales de la Vienne. Formation à la fois initiale et continue, il est fondé sur un programme de cours dispensés par des professionnels des archives et sur un stage pratique. Dès ses débuts, il entend répondre à un double besoin : celui d’une formation préparatoire courte pour les étudiants qui se destinent à un cursus professionnel ; celui d’une formation continue de proximité, sanctionnée par une reconnaissance universitaire, à destination des agents de différents statuts qui sont en poste dans les services d’archives.

Après avoir évoqué les motivations qui ont conduit à la création du diplôme, cette communication s’attachera à décrire et analyser le contenu de la formation, son organisation et ses évolutions. Elle sera aussi l’occasion d’un bilan quantitatif et qualitatif permettant d’appréhender la place que peut occuper, au sein de l’université et dans le paysage archivistique, une formation courte et accessible à un public hétérogène (diversifié).