Retour sur les posters du colloque

Durant toute la durée du colloque, des posters étaient exposés dans l’Auditorium Saint-Nicolas aboutissant à une rencontre avec les auteur.rices à l’issu de l’événement. Laissez-nous vous les présenter.


Poster n°1 « Archives et bibliothèques relèvent le défi de la sobriété numérique »

À travers son opération « Serveurs propres ! », les Archives municipale et communautaires d’Amiens sensibilisent leurs services à la sobriété numérique. Les enjeux de cette action de nettoyage sont multiples : sensibiliser les agents sur les problématique environnementales du numérique (avec des formations sur l’impact écologique du numérique et comment le réduire), les responsabiliser sur le nettoyage de leur arborescence, assurer l’élimination réglementaire des archives publiques. Archivistes et bibliothécaires se sont alliés dans ce projet dont le bilan est très positif et offre de nouvelles perspectives, notamment pour intégrer davantage des bibliothécaires dans le programme de formations.


Poster n°2 « La sobriété numérique : un levier idéal pour l’archivage numérique et la transition écologique »

Le projet « Giga Destockage » du département du Calvados est une opération de sobriété numérique menée en mars 2022 et 2023. Alliant efficacité, sobriété et écologie, le tout dans un esprit ludique et simple, ce programme a permis la destruction de plus de 1600 Go de données inutiles en 2022 et 1100 Go en 2023 (correspondant à une année de production de la collectivité). Celui-ci a d’ailleurs remporté le prix du meilleur projet de Communication internet lors du Grand Prix Cap COM 2022.


Poster n°3 « Les archives audiovisuelles ont leur groupe ! »

En 2020 est créé au sein de l’AAF le groupe de travail des archives audiovisuelles qui se présente officiellement au sein du n°139 d’Archivistes!. Du 19 au 21 octobre 2022, sont organisées à Clermont Ferrand des rencontres professionnelles autour de la thématique « La pellicule, la bande magnétique et l’archiviste » et permettent de définir les enjeux de la communauté archivistique impactée par les problématiques liées à l’audiovisuel. Un événement similaire aura lieu du 15 au 17 mai 2024 à Grenoble et permettra au groupe de mieux se faire connaître auprès des archivistes.


Poster n°4 « Transition biblio-médiatique »

Peut-être le #PerlesBA vous est-il familier, l’ayant probablement croisé ces derniers mois au détour d’un tweet ou d’une publication sur la liste de diffusion de l’AAF. Découvrez le projet des perles de bibliothèques d’archives (BA) créé par le groupe de travail Bibliothèque d’archives (BA) de l’AAF et rassemblant Archives nationales, départementales, communales et leurs partenaires. Ces derniers ont été sollicités afin que chacun puisse présenter son document patrimonial coup de cœur. Après 5 mois de publications, le groupe de travail dresse un bilan positif de cette expérience, beaucoup de services ayant répondu à l’appel, même si davantage de visibilité aurait été bienvenue. Ce projet offre déjà de nouvelles perspectives et un nouveau se dessine déjà sur la transition médiatique à venir, des réseaux sociaux numériques aux publications imprimées.


Poster n°5 « Les archivistes du CDG 24 à la conquête des réseaux sociaux »

Fort de ses 6 agents qui interviennent aujourd’hui dans près de 300 collectivités, le service Archives du Centre de gestion de la Dordogne prend une place toujours plus croissante dans la médiation culturelle numérique. Ayant d’abord mis en ligne ses instruments de recherche sur le site Internet du CDG 24, le service s’est ensuite installé sur Facebook (1er CDG en France) et Twitter (2ème en France). Ses objectifs :

  • 1- Valoriser les fonds d’archives des collectivités adhérentes au service
  • 2- Mettre en avant les collectivités ayant fait le choix d’investir pour disposer d’archives classées, inventoriées et conservées selon les normes en vigueur
  • 3- Mettre en lumière le travail peu connu et valorisé des archivistes du CDG 24

Les abonnements ne cessent aujourd’hui de grimper et la présence des archivistes sur les réseaux sociaux est un véritable atout de visibilité et de valorisation, même si cela représente une charge de travail certaine et collective pour le service.


Poster n°6 « Dématérialisation et archivage électronique : le cas du Service Concours Examens du Centre de gestion d’Ille-et-Vilaine »

Le CDG 35 travaille depuis la crise sanitaire sur la mise en place de la dématérialisation intégrale des opérations organisées par son Service Concours Examens. Ses objectifs :

  • 1- Dématérialiser l’ensemble des pièces des dossiers des candidats et les centraliser au sein d’une application métier afin de garantir l’unicité du dossier
  • 2- Garantir un archivage électronique des dossiers conforme à l’état de l’art
  • 3- Envisager la destruction des copies des candidats originales au format papier

Deux phases, d’intégration des copies des candidats au dossier dématérialisé puis de mise en place d’une solution sécurisée d’archivage, ont été successivement développées et ont pour objectif d’alléger la charge de travail des agents.


Poster n°7 « @rchiver : un enjeu pour tous ! L’organisation des documents dans la transmission numérique »

Le service archives du CDG 44, fort de ses 25 ans d’ancienneté et de son équipe de 8 archivistes, est aujourd’hui un environnement propice aux réflexions sur l’archivage bureautique et numérique. Son projet : concevoir des arborescences de classement des documents numériques pour anticiper et faciliter l’archivage électronique. Son but : aider les petites collectivités, souvent démunies face à la transition numérique. Ses moyens pour y parvenir : un plan d’action en 7 étapes :

  • 1- Audit préalable
  • 2- Examen approfondi de l’arborescence actuelle
  • 3- Réalisation d’entretiens avec agents et élus utilisateurs
  • 4- Élaboration de l’arborescence
  • 5- Initiation des utilisateurs aux bonnes pratiques
  • 6- Apports de conseil
  • 7- Transmission de livrables

Poster n°8 « À Lisieux, une transition historique ou les défis entourant la création d’un services archives communales »

Jusqu’alors gérées par le conservateur du Musée et de la Bibliothèque puis par les Archives départementales puis externalisées, les archives de Lisieux (Calvados) sont désormais gérées par un tout nouveau service d’archives. Cette affiche est l’occasion de revenir sur l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique de gestion et traitement sur le long terme. Pendant toute l’année 2023, une consultation pour une étude afin d’établir un programme architectural a été mis en place en vue de travaux d’aménagement pour rapatrier les archives externalisées. Voici donc un projet dont il sera bon de suivre les évolutions dans les prochaines années !


Poster n°9 « Une nouvelle façon de porter d’itinérance et la mutualisation »

Depuis 2018, un service commun Gestion documentaire archives est piloté par les Archives de Nantes Métropole au profit des 24 communes du territoire. Sous le signe de la co-construction et l’expertise d’une archiviste référente, ce projet vise à :

  • 1- Accompagner les communes afin qu’elles soient actrices de leur gestion documentaire et archivage
  • 2- Aider, sensibiliser et former les agents
  • 3- Déployer une solution d’archivage numérique à l’échelle de la métropole

Ce service commun est aujourd’hui en pleine expansion, voit ses effectifs renforcés et se projette désormais sur des tests de versements numériques.


Poster n°10 « De la collecte d’un fonds privé aux collages urbains féministes : itinéraire d’une mobilisation pour le droit des femmes »

En mars 2023, les quimpérois.es ont pu apprécier l’apparition de collages portant des slogans féministes sur fond de photographies d’archives sur les murs de leur ville. Ce projet avait différents objectifs, à savoir :

  • 1- Promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes
  • 2- Sensibiliser le grand public au sexisme et aux stéréotypes de genre
  • 3- Proposer des supports de médiation originaux pour accompagner les expositions
  • 4- Valoriser les fonds des Archives municipales et communautaires de Quimper

Suite à l’exposition « Quimpéroises : au-delà des clichés » en 2021, des portraits anonymes des XIXe et XXe siècles issus des cartes postales distribuées lors de l’exposition ont été utilisés pour créer de nouveaux visuels installés en 24 lieux de la ville. Fort du succès de ce projet autour des femmes, d’autres ont vu et verront le jour pour rendre hommage aux quimpéroises et les traces qu’elles ont laissé dans les archives et qui méritent d’être mises en lumière.


Poster n°11 « Pièce manquante, une visite sensible des Archives de Rennes »

Avec Pièce manquante, les Archives de Rennes, l’autrice Clara-Luce Pueyo et la comédienne Céline Dély mettent en scène les magasins d’archives. Présenté sous 2 formats (plateau et déambulation), ce spectacle immersif visait à soutenir les artiste et la création rennaise, favoriser l’appropriation d’un patrimoine commun par la participation du public et faire vivre et transmettre l’héritage des femmes. Au total, 135 personnes, en majorité des femmes, ont pu profiter de cette création, dont les retours sont très positifs.


Poster n°12 « Retour d’expérience sur les ateliers de travail genre et féminismes du MUCEM »

Le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) conduit depuis 2019 des ateliers de travail sur le genre et les féminismes. Trouvant ses origines dans l’enquête-collecte « Mariages en Méditerranée » entre 2005 et 2008, la nécessité de poursuivre ces réflexions et de faire coopérer militant.es et professionnel.les des archives s’est rapidement faite sentir. Sous le signe de la co-construction, ces ateliers ont différents but, dont :

  • 1- La formation des associations participantes au projet aux bases de l’archivage
  • 2- Une collecte orage de témoignages des membres des ateliers afin d’en garder une trace
  • 3- La co-construction d’un atelier de sensibilisation autour des questions de genre
  • 4- Une réflexion commune sur l’indexation des fonds et collections du Mucem facilitant leur accessibilité

La plupart de ces objectifs ont déjà été réalisés ou entamés et le dernier point devrait s’initier courant 2024. Voici donc un projet dont il sera bon de suivre les évolutions dans les prochaines années !

La danse au cœur du dîner de Gala 💃

Que serait le colloque de Valenciennes sans sa soirée dansante post dîner de gala ?

Nous sommes heureux de vous annoncer que nous innovons cette année en vous proposant une petit atelier de solo jazz après le repas et en ouverture du bal pour vous permettre de sublimer vos pas pendant la soirée.

Cet atelier sera animé par Mia Viel, archiviste, membre du bureau de la section ACII et danseuse de Lindy hop à ses heures perdues.

Mais c’est quoi le solo jazz ?

Le solo jazz (ou jazz roots) est une danse afro-américaine des années 1920 à 1940 directement issue du Charleston et pratiquée sur de la musique jazz. Elle peut être spontanée ou chorégraphiée (comme c’est le cas pour le Shim Sham, le Tranky Doo ou le Big Apple pour ne citer que les exemples les plus connus).

Avec cet atelier, nous vous proposons de découvrir un univers artistique ainsi que quelques pas emblématiques de cette danse chargée d’histoire.

Alors prévoyez des chaussures confortables et votre plus belle tenue pour illuminer la piste 😉 

Rencontre autour des posters

Le jeudi 19 octobre de 14h à 15h, avant la clôture du colloque, vous aurez l’opportunité de rencontrer les autrices et auteurs des posters qui seront exposés dans l’auditorium durant les trois jours. L’occasion rêvée d’échanger avec les collègues qui seront présent·e·s à Valenciennes, pour en savoir plus sur des retours d’expérience allant de la sobriété numérique à la valorisation des archives, en passant par de nouvelles pratiques professionnelles liées à l’archivage électronique.

Les ateliers participatifs

Le jeudi 19 octobre, de 14h à 15h, avant la clôture du colloque, il vous sera proposé de participer à trois ateliers thématiques. Ils seront l’occasion d’échanger sur les pratiques, de débattre des opportunités et de présenter des expériences de nos services. Les échanges auront lieu avec les animateurs des sessions mais aussi entre les participants. La règle est simple : tout le monde a la parole !

« Les outils collaboratifs », animé par Marie VIARD (archives municipales et métropolitaines de Saint-Étienne)

=> Une discussion autour du rôle de l’archiviste dans les projets de déploiements des nouveaux outils bureautiques (cloud, plateformes collaboratives, …) et leur impact sur la production, la gestion et la conservation des données

« Jeux et goodies », animé par le groupe de travail Médiation <-> Archives

=> Une présentation et des échanges autour des derniers jeux et goodies produits par les services d’archives, mais aussi sur le bilan de leur réussite et sur ce qu’ils nous ont permis d’accomplir.

« Changer de logiciel », animé par Christelle BRUANT (archives municipales et métropolitaines d’Orléans) et Benoît JEGOUZO (archives municipales de Marseille)

=> Un échange autour des enjeux liés à la « transition » d’un logiciel (SIA) vers un autre : analyser ses motivations et ses besoins, l’épineuse question de la reprise des données, la conduite de projet entre marathon et traversées du désert, à la découverte de son nouveau logiciel entre bonheur et désillusion.

Nous vous attendons nombreux, dans la limite de 25 personnes par session. Inscriptions à venir.

Table ronde « A la poursuite de l’intelligence artificielle » – Jeudi 19 octobre, 10h45

Quelles nouvelles stratégies sont aujourd’hui mises en œuvre par les services d’archives pour enrichir leurs inventaires ? Les trois contributeurs de cette table ronde ont fait le choix d’avoir recours à des pratiques innovantes utilisant l’informatique, et notamment l’intelligence artificielle, pour automatiser des opérations telles que la transcription ou l’indexation de documents d’archives numérisés. Sujet à la mode mais discuté, l’intelligence artificielle, dès lors qu’elle est nourrie et qu’elle apprend, trouve une utilité incontestable dans l’univers des archives. Ces trois présentations allieront retours d’expérience sur des projets nouveaux et démonstrations des outils mis en ligne.

Présentation des participant·e·s :

Fanny Girardot, Archives municipales et communautaires de Belfort et du Grand Belfort
Diplômée du Master d’archivistique de l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse) en 2003, elle devient directrice des Archives municipales de Montbéliard (Doubs) jusqu’en 2012, année où elle prend la direction des Archives municipales et communautaires de Belfort et du Grand Belfort (Territoire de Belfort). Elle nous présentera son projet d’annotation collaborative sur les délibérations du conseil municipal de 1790 à 1946 qui consiste à « entrainer » un logiciel de reconnaissance automatique de l’écriture manuscrite afin qu’il soit en capacité de « lire » l’ensemble des documents et de les transcrire dans des fichiers texte interrogeables.

Edouard Bouyé, Archives départementales de la Côte-d’Or
Directeur des Archives départementales de la Côte-d’Or depuis 2013, Edouard Bouyé nous présentera le projet « Lettres en Lumières », projet d’application de l’intelligence artificielle à la lecture et à l’édition des écritures du XVIIIe siècle. La méthode HTR (Handwritten Text Recognition) permet à terme d’offrir des milliers de pages de traitement de texte à la curiosité des chercheurs, la voracité des robots et à l’ingéniosité des data analysts. La démonstration du projet se veut aussi une proposition de collaboration avec les services d’archives communales, l’objectif étant de produire un système portable adapté au maximum d’écritures du XVIIIe siècle que pourraient utiliser les services et leurs usagers.

Romain Le Gendre, Archives nationales
Diplômé de l’Ecole des chartes et de l’Institut national du patrimoine (2011), Romain Le Gendre a été conservateur aux Archives départementales du Nord, en charge notamment du contrôle scientifique et technique sur les archives des collectivités territoriales, puis directeur adjoint des Archives départementales de la Haute-Vienne. Il est aujourd’hui responsable par intérim du Département du Minutier central des notaires de Paris, aux Archives nationales. Depuis la fin de l’année 2021, il a été chargé par le directeur des Archives nationales de suivre le projet de mise en place d’une plate-forme pour les projets collaboratifs de transcription et d’indexation. Celle-ci, baptisée « GIROPHARES », a ouvert au public le 11 mai 2023 et rassemble déjà plus de 150 contributeurs.

La table ronde « A la poursuite de l’intelligence artificielle » sera modérée par Emilie Debled, responsable par intérim des Archives municipales d’Antibes Juan-les-Pins.

Conférence « L’archiviste, rouage clé de la transition vers les droits culturels » – par Yolaine Coutentin – jeudi 19 octobre à 9h45

Yolaine Coutentin, cheffe du service Archives et Patrimoine de la Ville de Saint-Brieuc, interviendra à cette occasion pour nous parler de l’impact de cette notion de droits culturels dans notre métier d’archiviste. Une conférence à ne pas manquer !

Conférence « Militer, agir, transformer » : transitions militantes et archivistiques chez AIDES, association de lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites virales » par Morgane Vanehuin, AIDES – Jeudi 19 Octobre à 9h

Fondée en 1984, l’association AIDES milite depuis bientôt quarante ans contre le VIH/SIDA et les hépatites virales. Fidèle au principe du « patient comme réformateur social » (Daniel Defert, président-fondateur), AIDES s’est battue et continue de se battre en faveur des populations les plus touchées par les épidémies de VIH et les hépatites virales. L’association accompagne autant qu’elle déclenche une transition sociale menant à transformer la société dans son ensemble. Ces différents engagements ont produit et continuent de produire une importante quantité d’archives. Tôt dans son histoire, AIDES a pris conscience de la valeur de ces documents. Dès 1999, une première convention avec les Archives nationales permet la sauvegarde de certains fonds. L’association s‘est lentement dotée de sa propre fonction archives, pérennisée depuis seulement 2018. Arrivée comme stagiaire en 2021 dans le cadre de son master, Morgane VANEHUIN occupe aujourd’hui le poste de Chargée de mission Archives et Documentation. Être archiviste chez AIDES, c’est confronter les connaissances acquises à l’université aux réalités du travail au sein d’une association communautaire. De multiples processus de transition animent aujourd’hui la fonction archives. Ces processus concernent autant la mission archives et ses pratiques que l’association et ses militants·es, les archives et le militantisme se nourrissant mutuellement. À l’approche des quarante ans de l’association, il lui semble intéressant d’établir un nouveau bilan des enjeux actuellement rencontrés dans le cadre de ses missions chez AIDES.

Morgane Vanehuin est actuellement chargée de mission Archives et Documentation au sein de l’association AIDES. Elle est titulaire d’un Master Archives (Université de Lille, 2021) ainsi que d’un Master Gestion de projets culturels (Université catholique de Lille, 2015). Son parcours consiste en différentes expériences dans la fonction publique (Archives nationales du monde du travail, Communauté de communes, mairie) ainsi que dans plusieurs structures associatives et militantes d’auto-support. En plus de son poste d’archiviste professionnelle chez AIDES, elle est également volontaire de prévention en réduction des risques sexuels et drogues à AIDES Paris, membre du Collectif Archives LGBTQI+ de Paris/Île-de-France et membre du projet de plateforme numérique d’archives et de documentation LGBT+ « Big Tata ».

Table ronde « En attendant le SAE » – Mercredi 18 Octobre à 11h15

Le contexte de dématérialisation croissante de l’administration impose de prendre en charge des archives électroniques dont la valeur juridique et patrimoniale est parfois essentielle (autorisations d’urbanisme, marchés publics…). Pourtant, en 2021, seuls 67 services d’archives communales ou intercommunales ont signalé l’existence d’un SAE en production sur les 465 ayant répondu à l’enquête statistique annuelle du SIAF. La mise en place d’un système d’archivage électronique est un projet de longue haleine. En attendant ce SAE, quelles solutions ou mesures transitoires peuvent être mises en place pour sensibiliser les services versants aux enjeux de l’archivage électronique, mettre en œuvre une gestion des données et documents électroniques et poser les premiers jalons d’une stratégie d’archivage ?

Trois intervenant·e·s, membres du groupe AMAE, proposent un retour d’expériences sur ce sujet :

Fanny HERRERO BOURON est titulaire d’une Maîtrise Histoire et Métiers des Archives d’Angers (en 2006). Elle est depuis 2018 en poste aux Archives municipales et communautaires de Bourges en tant que chargée du conseil aux services producteurs et cheffe de projet archivage électronique. Elle est également formatrice pour l’AAF depuis 2023.

Alexandre BEURNAUX est titulaire d’un Master Métiers des Archives Lyon III (promo 2005-2006). Adjoint à la Responsable du service des Archives de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, il est chef de projet SAE.

Cécile RIVIÈRE, est titulaire d’un Master 2 Archivage électronique, open data et valorisation numérique de l’Université Paris 13, après 10 années en tant qu’iconographe dans la presse, le photojournalisme et l’édition. Aujourd’hui e-archiviste au centre de la Mémoire Urbaine d’Agglomération-Archives de Dunkerque, elle développe la stratégie d’archivage numérique, de numérisation et d’interopérabilité et est également en charge des archives audiovisuelles.

La table ronde « En attendant le SAE » sera modérée par Marie-Laure Ville-Pavoux, chargée de projet archivage électronique à la ville de Quimper et à l’agglomération de Quimper Bretagne Occidentale.

Table ronde « Quand sobriété rencontre archives » – Mercredi 18 octobre, 9h45

La sobriété est devenue un élément clé de la transition écologique. Au quotidien, l’archiviste peut apporter sa contribution à l’effort collectif et mettre en œuvre des éco-gestes pour la conservation et la valorisation des archives. Avec le développement de la dématérialisation, se pose la question de l’archivage électronique et par là même de la sobriété numérique. En la matière, les services d’Archives sont de plus en plus impliqués dans la sensibilisation aux bonnes pratiques et aux opérations de nettoyage numérique. La table ronde permettra de croiser quatre expériences de « verdissement » de la pratique archivistique et de voir en quoi l’argument de la sobriété peut être un élément de communication efficace pour toucher un large public, sensible aux l’impacts environnementaux. Cette table ronde sera modérée par Guillaume Broekaert, responsable des Archives municipales et communautaires de Valenciennes.

Présentation des contributrices et contributeur

Margaux Chabrier est chargée de la collecte réglementaire des archives papier et numériques aux Archives municipales de Villeurbanne, au sein de l’équipement culturel Le Rize. Après un master d’archivistique à l’Université de Lyon obtenu en 2019, elle devient archiviste itinérante pour le Centre de gestion du Rhône puis rejoint les Archives municipales de Villeurbanne en février 2021. Dans le cadre d’un projet de migration des messageries, elle a participé à la rédaction d’un guide pratique établissant les règles d’usage et d’archivage des mails dans une démarche de sobriété numérique.

Nathalie Conejero est adjointe de la directrice et cheffe du service des fonds constitués aux Archives municipales d’Avignon. Après une classe préparatoire à l’école des Chartes, puis le master Archivistique de l’Université de Lille, elle a travaillé dans un établissement public et en collectivité territoriale avant de prendre son poste aux Archives municipales d’Avignon en 2018. Elle a en charge les fonds anciens et modernes, les fonds d’origine privée, les fonds iconographiques, les imprimés – bibliothèque et périodiques, la conservation préventive, la restauration et la numérisation. Elle partagera son expérience d’éco-ambassadeur auprès des services et de ses collègues.

Marine Huguet est responsable du département des publics aux Archives nationales du monde du travail. Après des études de droit puis le master Archivistique de l’Université de Lille, elle a travaillé quelques années dans les collectivités territoriales avant d’être nommée aux ANMT en 2019. Elle pilote la politique de valorisation de l’institution, au travers notamment d’expositions telles que « Travailler en temps de guerre : 14-18 / 39-45 » (mai 2023 – mai 2024), véritable exposition « éco-responsable ».

Florian Marchand est archiviste numérique aux Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg. Après une formation en Histoire de l’art et en management, il a intégré la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg, en tant que chargé des collections photographiques et du système d’information muséographique. Fin 2020, il prend son poste actuel et est notamment chargé du pilotage de la démarche BPDoc, (« Bonnes pratiques documentaires »), visant à améliorer la qualité de la production documentaire et à optimiser la gestion des documents de la collectivité. Dans cette optique, chaque année, le service s’investit fortement dans la Semaine européenne du numérique responsable afin de sensibiliser à la bonne gestion documentaire dans le cadre de la transition écologique.

Conférence « Récoler ses logiciels et applications  » par Carine Vogler des Archives de Strasbourg – mercredi 18 octobre à 9h

Récoler les logiciels et applications pour cibler une collecte de qualité peut s’apparenter à un horizon indépassable pour l’archiviste numérique et d’autant plus quand il faut tenir ce récolement à jour pour se garantir une collecte qualitative et anticiper les purges, les décommissionnements mais aussi les projets de dématérialisation.

Pour y répondre, le service des Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg s’est associé à sa Direction du numérique pour designer un outil spécifique (SoluQIQ) et copartager. L’outil lui-même et la cartographie deviennent ainsi l’un des piliers de la gouvernance archivistique mais intègre la boîte à outils d’écogestes documentaires déployées par le service des Archives.

L’intervention permettra notamment de présenter la boîte à outil des écogestes documentaires et de faire une démonstration du logiciel de cartographie designé à Strasbourg.

Christophe SCHOSGER : Titulaire d’un DESS Informatique obtenu à l’Université de Strasbourg, j’ai travaillé en tant que consultant dans une SSII pendant 2 ans. J’ai ensuite participé à un projet de création d’entreprise, puis j’ai intégré en 2003 la communauté urbaine de Strasbourg – aujourd’hui Eurométropole de Strasbourg – en tant que chef de projet informatique. J’ai eu notamment en charge l’organisation et le suivi informatique des soirées électronique et j’ai mené des projets dans de nombreux domaines, par exemple en ce qui concerne les médiathèques, le domaine public ou encore les cimetières. Depuis 2017, je suis urbaniste des systèmes d’information à l’EMS. J’ai structuré l’activité d’urbanisation des SI en mettant en œuvre un cadre d’urbanisation, des indicateurs de suivi, une gouvernance et une modélisation partagée du SI. Par ailleurs, je pilote des études d’urbanisation et des projets.

Carine VOGLER : Conservatrice en cheffe adjointe au service des Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg, je suis archiviste – records manager en charge, depuis 2016, de la stratégie et de la mise en œuvre de la collecte des données et documents municipaux et métropolitains et plus particulièrement de la gestion de leur cycle de vie. Diplômée notamment en sciences et techniques archivistiques et documentaires appliquées au monde de l’entreprise et des collectivités territoriales, j’ai exercé des fonctions de cheffe de projet, cheffe de mission, cheffe de service, tour à tour aux Houillères du Bassin de Lorraine, aux Archives départementales de la Moselle puis au Centre de Gestion du Bas-Rhin avant de rejoindre la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg. Je suis par ailleurs formatrice en techniques et stratégie de gestion de l’information pour des organismes publics et privés et je suis autoentrepreneuse spécialisée dans le conseil, l’audits et prestations sur ces domaines appliqués au monde des petites et moyennes entreprises. Tournée initialement vers la gestion des archives de films d’entreprises, je me suis ensuite ouverte à l’assistanat à maîtrise d’ouvrage pour la construction de bâtiments d’archives ainsi que sur les démarches qualité appliquées aux services des Archives. Dans ces cadres, j’ai été amenée à accompagner la construction de deux bâtiments d’archives en Alsace et j’ai accompagné la restructuration et la mutation de la fonction « Archivage » dans de nombreux organismes et services archives. Enfin ces dernières années, à la faveur de la montée en puissance de la dématérialisation, j’ai approfondi, aux côtés de mes équipes successives, la question des bonnes pratiques documentaires en environnement hybrides et l’archivage électronique. J’ai ainsi conduit la stratégie de mise en place et de déploiement du système d’archivage électronique de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

Mes centres d’intérêt actuels se polarisent autour de :

• L’approche personnelle de la gestion de l’information et comment l’intégrer dans une approche collective : comment sortir de l’approche intuitive pour aller vers une approche raisonnée intégrative ?

• Les démarches qualité dans l’activité archivistique

• Le croisement des activités archivistiques avec le numérique responsable.