La table ronde abordera trois expériences de stratégie de communication par des services d’archives auprès du grand public. Comment faire connaître nos missions principales, comment échanger avec le public autour de nos problématiques mais aussi et surtout comment faire partager notre passion et notre enthousiasme pour notre beau métier ?

Présentation des contributrices et contributeurs :

• Julien Belly : Passionné d’histoire, son parcours universitaire lui a permis d’allier sa passion et une formation archivistique solide : maîtrise d’histoire de l’université de Bordeaux et DESS Archives et images de l’université de Toulouse. De retour à Bordeaux, il commence l’apprentissage de son métier aux archives municipales avant de rejoindre le service Archives du CDG 24. Périgourdin d’origine, il y exerce ce métier d’itinérant avec passion et enthousiasme depuis plus de 15 ans. Julien nous présentera comment le CDG 24 valorise son travail et les archives sur les réseaux sociaux.

• Christelle Bruant : Après une formation universitaire en archivistique à l’Université d’Angers, elle est recrutée en 2001 par la Mairie d’Orléans pour la mise en place des fonds iconographiques au sein des Archives municipales. Celles-ci sont devenues un service métropolitain en 2015. Depuis son recrutement, son poste a été régulièrement agrémenté de nouvelles missions, comme la responsabilité des fonds modernes et du volet communication/valorisation des archives, mais surtout de la conduite de différents projets : mise en place des programmes de numérisation au début des années 2000, création du site Internet en 2011 suivi de sa refonte complète en 2021, changement du système d’information archivistique, reprise des données et déploiement de l’outil en 2020-2021. A ce titre, Christelle Bruant est cheffe de projet utilisateurs des 2 logiciels de gestion et de diffusion en plus de sa responsabilité des collections et des publics. Elle nous présentera le film documentaire réalisé par Vianney Lambert pour les Archives d’Orléans afin de faire découvrir le patrimoine archivistique et le métier d’archiviste.

• Céline Séname : Cheffe du service Archives de la Métropole européenne de Lille. Formée à l’archivistique et à l’histoire à Angers puis Lille, cela fait 8 ans qu’elle est affectée à la MEL, d’abord en tant qu’e-archiviste, puis comme cheffe de service. Son parcours lui a permis d’expérimenter en une vingtaine d’années le rôle de l’archiviste en musée, en Archives départementales et en Archives municipales dans la zone Nord-Pas-de-Calais. Ces postes l’ont plutôt orientée sur les archives contemporaines. Elle a le plaisir aujourd’hui de pouvoir toucher à la collecte, à la sensibilisation aux pratiques d’archivage, à l’archivage électronique, mais aussi aux projets très diversifiés de mise en valeur du service, avec une belle équipe de 12 collègues. Céline propose de nous présenter la stratégie de valorisation des archives de la MEL dans ses nouveaux locaux.

La table ronde « Le fabuleux destin des archivistes communicants » sera modérée par Sonia Dollinger-Désert, directrice adjointe des Archives municipales de Lyon (Rhône).

La table ronde abordera trois expériences de changement de stratégie et de positionnement de l’archiviste dans ses missions de collecte et de classement.

Quelles pistes de travail pour concentrer ses ressources sur les documents et données essentiels ? Comment cibler les archives à collecter absolument, pour des raisons juridiques et/ou patrimoniales, au sein d’une masse documentaire toujours croissante ? Quel usage de la numérisation pour classer des fonds volumineux et/ou difficiles à appréhender ?

Présentation des contributrices :

• Anne Marie Delattre, archiviste depuis 2003, est responsable du pôle Médiation et accès aux documents aux Archives municipales de Lyon depuis 2017. Ce pôle regroupe la salle de lecture et les recherches, la médiation permanente, l’atelier photographique et, jusqu’en 2021, la numérisation externe. À ce poste, elle participe aussi aux projets transverses numériques : base de données et salle de lecture virtuelles, mise en ligne de fonds numérisés, site internet… En tant que responsable des opérations de numérisation externe pendant plusieurs années, Anne Marie a travaillé avec la responsable des traitements d’archives publiques sur le reclassement de fonds contemporains. Elle nous exposera une expérience inédite à Lyon, « Numériser pour classer ».

• Elise Manuélian est archiviste depuis 2002 ; elle a débuté sa carrière comme adjointe au conservateur des Archives centrales et responsable de la section des Archives modernes de la Marine au Service historique de la Défense. Elle s’est ensuite tournée vers des postes orientés vers la gouvernance de l’information et la collecte d’archives, à la délégation Midi-Pyrénées du CNRS puis au conseil départemental de la Haute-Garonne. Elle dirige actuellement le service Collecte et relations avec les services versants aux Archives municipales de Toulouse, service de neuf agents mis à disposition de Toulouse Métropole en 2019 et dont la mission est de conseiller les services producteurs dans leur gestion de l’information produite quotidiennement. Elise nous présentera comment « S’adapter au volume de données produites et mal maîtrisées par les agents publics : la fin de l’exhaustivité ».

• Carole Richou, archiviste depuis 2007, est en poste aux Archives municipales de Rennes depuis dix ans. Au sein d’une équipe de dix-huit agents, elle exerce la fonction de responsable des fonds d’archives publiques contemporaines et dépend du pôle Gestion de l’information et conseil en archivage. Les missions du pôle sont vastes : définir et mettre en œuvre la politique d’archivage de la collectivité (Ville de Rennes, CCAS et Rennes Métropole), accompagner les services producteurs vers une bonne gestion de l’information papier comme numérique, collecter les archives et gérer leur cycle de vie, ou encore gérer le centre de pré-archivage de Rennes Métropole. Carole traitera de la collecte soutenable avec son intervention « La politique d’archivage : un nouveau regard sur la gestion des archives ».

La table ronde « J’archive bien, ne t’en fais pas » sera modérée par Cécilia Cardon, responsable des Archives municipales de Pantin (Seine-Saint-Denis).

Être archiviste dans un monde en transition, c’est aussi savoir mutualiser. A travers trois expériences bien différentes, la table ronde fera dialoguer des archivistes exerçant en commune, intercommunalité, centre de gestion et département qui ont pour point commun de travailler activement à la mise en place d’un système d’archivage électronique. Comment sont nés ces projets ? Quelles sont les places des archivistes ? Quels autres acteurs interviennent ? Comment faire face à la multiplicité des niveaux de maturité des communes ? Autant de questions qui viendront enrichir la présentation croisée des différents projets.

Présentation des contributrices et contributeurs :

Aurélie Cailleau est responsable du Pôle animation collecte aux archives de Nantes (Ville et Métropole). Elle est aussi coordinatrice et animatrice, depuis 2018, du service commun « Gestion documentaire archives » auprès des 24 communes de la métropole. Diplômée du DESS Histoire et métiers des archives de l’Université d’Angers en 2004, elle a d’abord travaillé pour la Communauté d’Agglomération du Choletais (CAC) avant de rejoindre la métropole Nantaise, en 2008, puis de prendre la responsabilité du pôle animation collecte du service commun des Archives de Nantes (ville et métropole) en 2014. Membre du groupe Amae depuis 2016, elle est aussi formatrice occasionnelle pour l’AAF depuis 2018.

Après un DESS d’archivistique à l’université d’Angers en 1997, Muriel Gac a travaillé comme archiviste itinérante en Ille-et-Vilaine, Vaucluse et Bouches-du-Rhône. C’est à Versailles qu’elle décide de poser ses valises et sa famille où elle rejoint le service d’archivistes itinérants du CIG Grande Couronne qu’elle dirige aujourd’hui. Muriel Gac est ainsi directrice du département Gestion locale, qui accompagne les collectivités sur les domaines du conseil en finances, conseil en urbanisme, remplacement, conseil en commande publique, conseil en informatique, gouvernance et protection des données. Pour le CIG GC, elle est également animatrice qualité dans le cadre de l’ISO et en charge de la cartographie des risques.

Après une formation à l’École des chartes, Blandine Wagner a travaillé au département de l’Exécutif et du Législatif aux Archives nationales. De 2017 à 2021, Elle a exercé les fonctions de chef du bureau de la politique des archives et des bibliothèques au ministère des Armées. Elle est à présent directrice adjointe des Archives départementales des Yvelines.

Deux autres intervenantes représenteront le groupe de travail des archivistes des communes membres du SITIV : Audrey Lacals et Magali Guénot. Fondé en 2018, il regroupe les archivistes des communes de Corbas, Givors, Grigny, Pierre-Bénite, Rive-de-Gier, Saint Chamond, Vaulx-en-Velin et Vénissieux, dans le Rhône et la Loire qui ont pour point commun d’être membres du syndicat intercommunal des technologies de l’information pour les villes (SITIV).

Magali Guénot est responsable des archives sur la commune de Courbas, Audrey Lacals est cheffe des archives du CDG du Rhône et de la métropole de Lyon.

La table ronde « 2023, l’odyssée de la transition territoriale » sera modérée par Margot Georges, responsable des Archives municipales et communautaires du Roannais (Loire)

Dans cette conférence, Jean-Pierre Deltour, responsable du Pôle Archives et Numérique du Centre de gestion du Var, fortement investi sur les thématiques de l’archivage électronique, nous livre ses réflexions relatives aux différentes transitions auxquelles est confronté le métier d’archiviste dans notre monde moderne et global. Il questionne les effets, vertueux ou non, du développement des usages innovants du numérique dans nos métiers et notre quotidien. Il met en avant le rôle de l’archiviste dans la compréhension, la sensibilisation autour de ces pratiques et de leur impact sur nos activités et nos sociétés. La nécessaire question de l’impact écologique rejoint ici des interrogations sur l’empreinte de ces usages sur le lien social, ou le rapport au temps de nos organisations et de leurs acteurs. Cette conférence nous offrira une invitation à prendre du recul sur nos pratiques professionnelles engagées dans une course effrénée vers le progrès technologique et nous invitera à une réflexion sur « la mise en données du monde » et ses conséquences sur nos métiers.