En octobre 2012, elle ne sera pas dans son bureau des Archives municipales et communautaires de Strasbourg. Elle sera aux premières loges du 10ème colloque national des archivistes municipaux. Rencontre avec la dynamique présidente de la section des archives communales et intercommunales de l’Association des Archivistes Français.
Depuis quand t’impliques-tu au sein de l’Association des archivistes français ?
Je suis membre depuis 1985, je crois. J’ai participé au groupe de recherches sur l’histoire du personnel communal, piloté par Joël Delaine, j’ai intégré le bureau en 2005 à mi mandat avant d’être élue présidente en 2007 et 2010.
Tu es actuellement en poste à Strasbourg. En venant à Béthune, tu ne seras pas vraiment dépaysée car tu connais bien le Nord ?
J’ai commencé ma carrière dans le Nord ! A Villeneuve d’Ascq, plus précisément en 1984. Je me rappelle que Catherine Dhérent faisait ses débuts comme conservatrice aux AD.
Pourquoi le choix de Béthune pour ce 10ème colloque ?
Parce qu’un collègue dynamique nous l’a proposé ! Plus sérieusement, nous cherchons à ce que les colloques n’aient pas lieu systématiquement dans les grandes villes car la majorité des archivistes communaux et intercommunaux travaille dans des agglomérations moyennes. C’est aussi l’occasion de faire découvrir des régions à nos collègues du Sud. Par exemple, beaucoup n’avaient jamais visité Nancy et ont été impressionnés par le magnifique patrimoine nancéen.
Quel sera la thématique du colloque et les grands thèmes abordés ?
Le colloque portera sur la mutualisation au sens large : les partenariats économiques, scientifiques, avec d’autres institutions culturelles ou non, les possibilités offertes par la réforme territoriale, le web collaboratif, les plates-formes d’archivage communes, la mise en commun de bâtiments, d’ateliers… Il faudra parler de ce qui marche et aussi des difficultés, toujours riches d’enseignement. J’ajoute que ce thème a été plébiscité par les membres de la section présents à l’assemblée générale 2011.
Le colloque des municipaux fête sa 10ème édition. Quels sont tes souvenirs ou anecdotes des colloques précédents ?
J’ai d’abord d’excellents souvenirs de l’ambiance : très chaleureuse, très festive, toujours. Nos manifestations sont même réputées pour leur convivialité ! Chaque région, chaque ville a son charme et le collègue qui nous accueille s’attache à nous le faire découvrir. Les colloques de Douai et Elbeuf ont laissé des souvenirs aussi impérissables que ceux de Toulouse et Martigues.Nous avons très peu l’occasion de nous rencontrer car nous sommes dispersés sur toute la France : aussi, nous nous retrouvons avec émotion et nous avons beaucoup à raconter : les échanges en « off » sont au moins aussi riches que le colloque lui-même !Nos colloques sont très ancrés dans l’expérience de terrain car notre lien avec notre administration, notre territoire est particulièrement étroit et nos adhérents apprécient les choses concrètes, qu’ils peuvent mettre en œuvre ensuite.